Formation professionnelle : qui en est responsable et comment ça fonctionne ?

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En entreprise, la formation professionnelle reste un enjeu fondamental pour améliorer les compétences des employés et répondre aux besoins changeants du marché. En France, cette responsabilité n’incombe pas seulement aux employeurs, mais aussi aux salariés, aux branches professionnelles et à l’État. Les dispositifs de financement, tels que le Compte Personnel de Formation (CPF), permettent aux individus de suivre des formations tout au long de leur carrière.

Les entreprises ont l’obligation de contribuer au développement des compétences de leurs collaborateurs. Elles disposent pour cela de divers outils :

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  • plan de développement des compétences
  • bilan de compétences
  • validation des acquis de l’expérience (VAE)

Ces mécanismes visent à adapter les compétences des employés aux évolutions technologiques et aux exigences du marché.

Les acteurs responsables de la formation professionnelle

La formation professionnelle repose sur une collaboration étroite entre plusieurs acteurs. Chacun joue un rôle déterminant dans son bon fonctionnement.

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Les employeurs

Les employeurs ont l’obligation de contribuer au développement des compétences de leurs salariés. Ils doivent mettre en place un plan de développement des compétences, organiser des bilans de compétences et faciliter la validation des acquis de l’expérience (VAE). Ces actions permettent d’adapter les compétences des salariés aux évolutions technologiques et aux exigences du marché.

Les salariés

Les salariés sont aussi responsables de leur propre formation professionnelle. Ils peuvent mobiliser leur Compte Personnel de Formation (CPF) pour financer des actions de formation tout au long de leur carrière. Cela leur permet de maintenir leur employabilité et d’évoluer professionnellement.

Les branches professionnelles

Les branches professionnelles définissent les priorités en matière de formation pour leurs secteurs respectifs. Elles élaborent des référentiels de compétences et mettent en place des actions de formation spécifiques. Elles jouent un rôle fondamental dans la structuration de l’offre de formation.

L’État

L’État intervient principalement par le biais de la législation et du financement. Il met en place des dispositifs réglementaires et financiers pour soutenir la formation professionnelle. Les fonds publics et les subventions permettent de financer des programmes de formation pour les demandeurs d’emploi et les salariés les plus vulnérables.

  • Les employeurs : plan de développement des compétences, bilan de compétences, VAE.
  • Les salariés : utilisation du CPF.
  • Les branches professionnelles : référentiels de compétences, actions de formation spécifiques.
  • L’État : législation, financement.

Les dispositifs de formation professionnelle disponibles

Compte Personnel de Formation (CPF)

Le Compte Personnel de Formation (CPF) est un dispositif phare. Chaque salarié dispose d’un compte alimenté en heures de formation tout au long de sa carrière. Ces heures peuvent être utilisées pour financer des formations qualifiantes, des bilans de compétences ou encore des actions de VAE.

Plan de développement des compétences

Les employeurs sont tenus d’élaborer un plan de développement des compétences. Ce plan inclut des actions de formation destinées à adapter les compétences des salariés aux évolutions de leur métier. Il peut s’agir de formations internes, externes ou de parcours individualisés.

Pro-A

Le dispositif Pro-A permet aux salariés de se reconvertir ou de progresser professionnellement par l’alternance. Il s’adresse principalement aux salariés dont le niveau de qualification est inférieur à la licence et permet d’obtenir une qualification reconnue.

Actions de formation collective

Les actions de formation collective sont des programmes de formation mis en place par les branches professionnelles pour répondre aux besoins spécifiques de leurs secteurs. Ces formations peuvent être financées en partie par des fonds mutualisés.

Bilan de compétences

Le bilan de compétences est un outil permettant aux salariés de faire le point sur leurs compétences, aptitudes et motivations. Il aide à définir un projet professionnel cohérent et à identifier les actions de formation nécessaires.

  • CPF : financement des formations, bilans de compétences, VAE
  • Plan de développement des compétences : formations internes, externes, parcours individualisés
  • Pro-A : reconversion, progression professionnelle, alternance
  • Actions de formation collective : financements mutualisés
  • Bilan de compétences : projet professionnel, actions de formation

Les obligations légales des entreprises en matière de formation

Participation au financement de la formation professionnelle

Les entreprises doivent participer au financement de la formation professionnelle en versant la contribution unique à la formation professionnelle et à l’alternance (CUFPA). Le taux de cette contribution varie en fonction de la taille de l’entreprise. Les fonds collectés sont ensuite gérés par des opérateurs de compétences (OPCO), qui accompagnent les entreprises dans la mise en œuvre de leurs actions de formation.

Entretien professionnel

Toutes les entreprises doivent organiser un entretien professionnel tous les deux ans pour chaque salarié. Cet entretien permet de discuter des perspectives d’évolution professionnelle et des besoins en formation. Tous les six ans, un état des lieux récapitulatif du parcours professionnel du salarié doit être réalisé.

Obligation d’adaptation

Les entreprises ont l’obligation d’assurer l’adaptation de leurs salariés à leur poste de travail. Cette obligation d’adaptation implique la mise en place de formations pour maintenir les compétences nécessaires à l’exécution des tâches et pour répondre aux évolutions technologiques et organisationnelles.

Plan de développement des compétences

Les employeurs doivent élaborer un plan de développement des compétences. Ce plan, anciennement appelé plan de formation, inclut des actions de formation obligatoires et non obligatoires. Il vise à adapter les compétences des salariés aux exigences de leur poste et à favoriser leur employabilité.

  • CUFPA : financement de la formation professionnelle
  • Entretien professionnel : discussion sur les perspectives d’évolution et les besoins en formation
  • Obligation d’adaptation : maintien des compétences nécessaires
  • Plan de développement des compétences : adaptation et employabilité

formation professionnelle

Comment accéder et financer la formation professionnelle

Le Compte Personnel de Formation (CPF)

Le compte personnel de formation (CPF) permet à chaque actif de cumuler des droits à la formation. Les heures acquises peuvent être utilisées pour financer des formations, des bilans de compétences ou encore des validations des acquis de l’expérience (VAE). Le CPF est crédité de 500 euros par an pour un salarié à temps plein, avec un plafond de 5 000 euros.

Le Plan de développement des compétences

Les actions de formation inscrites dans le plan de développement des compétences sont financées par l’entreprise. Elles peuvent inclure des formations obligatoires pour l’adaptation au poste de travail ou des formations non obligatoires pour développer des compétences supplémentaires. Les coûts englobent les frais pédagogiques, les frais de transport et éventuellement les frais d’hébergement.

Les dispositifs de cofinancement

Plusieurs dispositifs permettent de cofinancer les formations professionnelles. Parmi eux :

  • Les opérateurs de compétences (OPCO) : ils accompagnent les entreprises et les salariés en prenant en charge une partie des coûts de formation.
  • Le fonds national pour l’emploi (FNE-Formation) : il soutient les entreprises en difficulté en finançant des formations pour maintenir l’employabilité des salariés.
  • Les régions : elles participent au financement de la formation professionnelle pour les demandeurs d’emploi et les jeunes en insertion.

Ces dispositifs offrent une série de solutions pour optimiser l’accès à la formation, garantissant une montée en compétences continue et adaptée aux besoins du marché du travail.